Paludisme : On compte encore 300 millions de personnes atteintes de paludisme et plus d’un million de décès par an.
Un problème qui va crescendo en partie à cause de la dégradation des services de santé, des changements climatiques et environnementaux, des conflits et de leurs migrations et de la généralisation de la pauvreté. Sans compter que les parasites résistent de plus en plus aux médicaments. Dans les pays africains les plus frappés, ce fléau a provoqué un ralentissement de la croissance économique de 1,3% par an.
[...] « Il n’y aura pas de développement durable sans bonne santé », disait Gro Harlem Brundtland, directrice générale de l’OMS, à la veille du Sommet mondial de Johannesburg. De facto, l’interdépendance entre dégradation de l’environnement, processus de développement et santé est l’un des enjeux majeurs du développement durable. Cela fait au moins quinze ans – depuis la Commission mondiale sur l’Environnement et le Développement dont le rapport a ouvert la voie au Sommet de Rio – qu’on le chante sur tous les toits du monde. Pourtant, malgré des progrès sanitaires indéniables, chaque année, 17 millions d’hommes meurent de maladies infectieuses : paludisme, sida, tuberculose… 90% de cette mortalité touche les pays en développement. Alors que l’espérance de vie du Belge moyen est de 75 ans, le Zambien, lui, mourra probablement demain avant d’atteindre ses 40 ans. L’environnement est à l’origine d’un quart de la morbidité et de la mortalité humaine. Le paludisme, à lui seul, a provoqué dans les pays endémiques africains un ralentissement de la croissance économique allant jusqu’à 1,3%. [...]