Gaz à effet de serre : Les gaz à effet de serre les plus importants sont la vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l’ozone (O3), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). Les principaux émetteurs de CO2 sont l’industrie, le transport, la production d’électricité, et les ménages. Le méthane est surtout émis par l’action agricole (digestion des ruminants), mais aussi par l’exploitation du charbon et du gaz, la combustion de la biomasse et la fermentation des déchets. Le protoxyde d’azote (N2O) est émis lors de processus de combustion par l’utilisation d’engrais et par certaines productions de l’industrie chimique.
D’autres gaz sont à effet de serre : les halocarbures, produits par l’industrie chimique, le PFC (un sous-produit de la fonte d’aluminium), les SF6 (utilisés par exemple dans l’isolation d’équipements électriques).
[...] Malgré les bonnes intentions parsemées dans le discours du Premier ministre, la Belgique est à la traîne en matière de réduction d’émissions de CO2. Selon un rapport récemment dévoilé par l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE), la réduction moyenne annuelle des émissions de gaz à effet de serre de notre pays devrait péniblement atteindre les 6,6% sur la période 2008-2010, alors que la Belgique s’était engagée au travers du Protocole de Kyoto à atteindre la barre des 7,5%. On est donc bien loin du compte… Et pire encore : l’AEE rajoute que parmi les 6,6% annoncés, 5,8% proviendraient de mécanismes de flexibilité prévus dans le Protocole (achats de crédits CO2 et financement de projets à l’étranger) et non de mesures effectives de réductions sur notre territoire. [...]
[...] L’urgence d’agir : 87% des glaciers de la péninsule Antarctique ont reculé au cours du dernier demi-siècle. Le taux de déforestation de l’Amazonie brésilienne a augmenté de 6% en un an (2004-2005), ce qui représente une perte de 26 000 km2, soit la surface de la Belgique. D’ici la fin du siècle, la température pourrait augmenter de 2 à 11°C , à cause des émission de gaz à effet de serre. Puisqu’ils ne font qu’entamer le chemin parcouru auparavant par les pays industrialisés, pourquoi ne pas imaginer que l’Inde et la Chine, abritant presque la moitié de la population mondiale, empruntent une trajectoire différente vers un développement respectant davantage les populations et l’environnement? Pour ce faire, la démocratie et l’innovation sont deux vecteurs de taille. L’implication des Etats-Unis, le plus grand pollueur du globe et la première puissance économique, est également incontournable. De tels espoirs semblent être étouffés par les objectifs principaux de ces gouvernements, régit comme la plupart des gouvernements, par des impératifs économiques et de sécurité nationale, plutôt que par des impératifs globaux de développement durable. [...]