En décembre 1997 s’est tenue la conférence de Kyoto, en réalité « la troisième Conférence des Parties signataires de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique ». C’est lors de cette conférence que fut adopté le Protocole de Kyoto, visant à diminuer de 5,6% les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble de la planète d’ici 2012 (par rapport aux émissions de 1990).
Ce traité, entré en vigueur en février 2005, a été ratifié à ce jour par 156 pays. Les Etats-Unis et l’Australie restent parmi les seuls pays industrialisés à ne pas l’avoir signé. Les pays signataires sont encore loin d’atteindre les chiffres auxquels ils se sont engagés. La Belgique doit réduire ses émissions de 7,5% d’ici 2008-2012. Dans un rapport publié en octobre 2006, l’Agence Européenne de l’Environnement annonçait que la Belgique devrait à peine atteindre les 6,6%.
[...] Malgré les bonnes intentions parsemées dans le discours du Premier ministre, la Belgique est à la traîne en matière de réduction d’émissions de CO2. Selon un rapport récemment dévoilé par l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE), la réduction moyenne annuelle des émissions de gaz à effet de serre de notre pays devrait péniblement atteindre les 6,6% sur la période 2008-2010, alors que la Belgique s’était engagée au travers du Protocole de Kyoto à atteindre la barre des 7,5%. On est donc bien loin du compte… Et pire encore : l’AEE rajoute que parmi les 6,6% annoncés, 5,8% proviendraient de mécanismes de flexibilité prévus dans le Protocole (achats de crédits CO2 et financement de projets à l’étranger) et non de mesures effectives de réductions sur notre territoire. [...]