Sida : Chaque minute, six jeunes de moins de 25 ans sont contaminés par le virus du sida. Chaque jour, ce même virus tue 8000 personnes. En 2002, il a fait 3,1 millions de victimes, soit 100 000 de plus qu’en 2001. Les malades sont des hommes, des femmes, des enfants de tous les pays, mais essentiellement d’Afrique sub-saharienne : 2,4 millions de victimes proviennent de cette région. L’épidémie ne cesse de s’étendre, au point de toucher maintenant 42 millions de personnes à travers le monde.
En fait, de nombreuses rumeurs et une mauvaise connaissance du virus subsistent. Selon une enquête de l’ONU, dans 39 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes, un quart des personnes interrogées pensent que le sida est rarement mortel et un tiers des femmes ne connaît pas de moyens pour se protéger du virus. Dans un bidonville de Johannesburg, comme dans beaucoup d’autres coins du monde, on rencontre encore des hommes qui croient qu’avoir des rapports sexuels avec une vierge a des vertus curatives…
bonjour, je voudrai vous ecrire au sujet de la drepanocytose, la première maladie gênetique dans le monde; et qui reste toujours très mal connue; notre association cherche des medicaments pour les enfants atteints de cette grave maladie en afrque; nous ne savons que faire, c’est pour cela nous sollicitons de l’aide de tout genre,pour aider ces enfants presqu’abandonnés, et faire sortir la drepanocytose de son etat de l’oubli actuel . comment et où trouver des medicaments? actuellement, on parle de sida partout, mais la drepanocytose reste encore un grand tabou en afrique nous vous remercions
[...] Sida, tuberculose, choléra, la vision donnée du Sud effraye. Serait-il donc tributaire de tous les maux ? Décimé par de grandes épidémies inextinguibles sans l’aide des pays riches ? À se contenter d’une telle perception, le risque est grand d’oublier que ces états sont eux aussi confrontés aux appendicites, césariennes, accidents de la route et autres maux communs. Le Professeur Bruno Dujardin, médecin de santé publique et responsable de l’unité « Politiques et Programmes de Santé en Pays en Développement » de l’Ecole de Santé Publique de l’ULB, explique : « La vision qu’on a de la santé dans le Sud est une vue très centrée sur la malnutrition, les infections et sur certaines pathologies. Or, les problèmes sont bien plus généraux que cela et ils sont sous-estimés. Et donc, quel est l’intérêt de vacciner un enfant contre la rougeole si après il attrape une pneumonie, se fait écraser car aucune précaution n’est prise contre les accidents de la route ou se retrouve à la rue ? » La santé, là, comme ici, entre dans le contexte du développement durable. Il y a bien sûr les facteurs médicaux, mais aussi ceux liés à l’organisation des services, à l’équipement médical, à l’accès aux soins, et puis tous les aspects sociaux : le travail, la reconnaissance et les relations sociales, Car qui est malade quand il est amoureux ? Le bien être médical dépend du bien être social. Au Nord comme au Sud. [...]
[...] « Il n’y aura pas de développement durable sans bonne santé », disait Gro Harlem Brundtland, directrice générale de l’OMS, à la veille du Sommet mondial de Johannesburg. De facto, l’interdépendance entre dégradation de l’environnement, processus de développement et santé est l’un des enjeux majeurs du développement durable. Cela fait au moins quinze ans – depuis la Commission mondiale sur l’Environnement et le Développement dont le rapport a ouvert la voie au Sommet de Rio – qu’on le chante sur tous les toits du monde. Pourtant, malgré des progrès sanitaires indéniables, chaque année, 17 millions d’hommes meurent de maladies infectieuses : paludisme, sida, tuberculose… 90% de cette mortalité touche les pays en développement. Alors que l’espérance de vie du Belge moyen est de 75 ans, le Zambien, lui, mourra probablement demain avant d’atteindre ses 40 ans. L’environnement est à l’origine d’un quart de la morbidité et de la mortalité humaine. Le paludisme, à lui seul, a provoqué dans les pays endémiques africains un ralentissement de la croissance économique allant jusqu’à 1,3%. [...]
[...] Médicament générique : Un médicament, quand il est créé, est généralement protégé par un brevet, ce qui réserve sa commercialisation à son inventeur. Il est alors appelé médicament d’origine. Le produit devient générique quand le brevet est échu ou si le médicament n’a jamais été breveté. Dans ces deux cas, le médicament peut être copié. Le produit est également générique s’il est copié hors de toute protection par brevet, dans un pays qui ne donne aucun brevet pour les produits pharmaceutiques. Dans le cas du sida, il faut être attentif au fait que les médicaments génériques ne le sont pas au sens propre du terme. En effet, les brevets ne sont pas encore échus. Mais comme il s’agit de copies de médicaments vendus moins chers que les médicaments d’origine, on les assimile à des produits génériques. Pour permettre aux plus défavorisés de se procurer des soins valables, des producteurs gouvernementaux ou des compagnies privées ont lancé la fabrication et la vente de produits génériques dans des pays comme le Brésil, l’Inde, etc. Leurs prix sont nettement inférieurs aux produits d’origine, ce qui a obligé les laboratoires occidentaux à revoir leurs prix à la baisse. Suite à la Déclaration de Doha en novembre 2001, les pays qui en ont les moyens peuvent désormais produire sous licence obligatoire les thérapies contre le sida. Les états ne pouvant les fabriquer ont eux le droit de les importer. Mais un an après cette décision, les discussions au sein de l’Organisation mondiale du commerce, fin du mois de novembre 2002, entrevoient la possibilité de mécanismes plus restrictifs pour la production et l’exportation des produits génériques. [...]