Dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme, des dizaines d’associations, d’écoles et de centres culturels se sont joints au MRAX pour lutter contre les attitudes discriminatoires. C’est le cas de la Maison des enfants à Anderlecht. Divers ateliers créatifs et engagés y ont été organisés pour marquer le coup. Ambiance.
Le racisme, c’est méchant ! C’est quand quelqu’un insulte un autre parce qu’il n’est pas de la même origine, ou parce qu’il n’a pas les mêmes yeux ! Wissam a 9 ans et demi et quand elle me dit ça, elle est en train de dessiner des bonshommes. Des Chinois, des Marocains, des Subsahariens, des Blancs. Ils s’échangent des cadeaux et à manger. Sana, Safae et Laela sont assises à ses côtés. Elles illustrent l’apartheid. On est ici à l’atelier Peinture de la Maison des enfants d’Anderlecht, un atelier un peu spécial aujourd’hui puisqu’il a pour but de sensibiliser les enfants à la problématique du racisme. Cette année en effet, le directeur des lieux, Monsieur Bel el Chaid Samir, a décidé de se faire partenaire du MRAX, le Mouvement contre le Racisme, l’antisémitisme et la Xénophobie, dans le cadre de la Semaine contre le racisme. Pour l’atelier Peinture, les enfants ont été informés au préalable. Une dame du MRAX est venue leur expliquer de quoi il s’agissait. Ils ont alors pu s’exprimer librement sur le sujet. Maintenant, il n’est plus question de mots mais de couleurs. Le plus de couleurs possible, pour que toutes les nationalités soient représentées. Du gris et du noir aussi, pour illustrer la guerre, les soldats, les trains des camps de concentration. Puis des cieux et des manteaux faits de rose, de bleu et de jaune, une note d’espoir et de positivisme dont l’animatrice, Ajar, tenait beaucoup. Tous ces dessins seront regroupés pour réaliser une fresque de 3 mètres de large et de 2 mètres de haut qui prendra place au Musée national de la Résistance le 8 mai prochain. Sept enfants jusqu’à présent participent au projet mais pour Ajar, si c’est difficile d’accrocher tous les enfants à un travail de longue haleine comme celui-là, l’idée est quand même qu’au final, chaque élève de l’école participe à un moment ou un autre à la concrétisation de la fresque.
Et d’ailleurs, s’ils ne sont pas très nombreux, c’est surtout parce que trois autres ateliers ont été organisés pour l’occasion dans le bâtiment. Un étage plus haut se tient l’atelier Théâtre qui attire à lui seul une dizaine d’enfants. L’animatrice, Latifa El Azouzi, s’est vue refuser il y a peu un appartement en raison de sa nationalité marocaine et a pris le parti prix d’expliquer aux enfants, de par des réflexions d’abord puis au travers d’une mise en scène, les discriminations au logement et les rouages souvent trop compliqués du monde social. Un travail de titan qu’elle mène avec beaucoup de détermination : Quand je dis aux enfants ce qui m’est arrivé, ils font des grands yeux d’incompréhension et cela suscite chez eux beaucoup de questions. Je prends donc le temps de jouer et puis de débattre sur chaque petit morceau. C’est comme ça à la Maison d’Anderlecht. L’attention est mise sur les espaces de parole et chaque animateur amène un peu de soi, de sa vie et de ses envies. Ainsi, dans la pièce d’à côté, Tayeb veut faire prendre conscience aux gosses que des gens se sont battus pour leurs droits. Spécialiste d’informatique, il a donc choisi de leur montrer Encarta. En parcourant le dictionnaire virtuel, quelques garçons découvrent Martin Luther King et le ghetto urbain de Soweto. Les tout petits ne sont pas exclus non plus de la Journée puisqu’un atelier Contes a été spécialement aménagé pour les 4-6 ans. On y lit « Noir comme le café, Blanc comme la lune » et d’autres histoires sur la différence.
Ces activités participent de l’objectif général de la Semaine contre le Racisme : S’arrêter ensemble quelques minutes. Réfléchir et se remettre en question explique Radouane Bouhlal, président du MRAX. Mais elles étaient d’autant plus importantes pour Samir Bel el Chaid en raison de la situation du quartier : A Anderlecht, on trouve des dizaines de nationalités. Il y a entre autres des Portugais, des Italiens, des Rwandais, des Polonais et une grande présence de Maghrébins. C’est ce qu’on pourrait appeler un quartier intercommunautaire. Cela crée inévitablement des animosités. Les communautés ne se mélangent pas, les bars sont ethniques; il n’y a pas d’endroit où les gens peuvent dialoguer. Participer à la semaine contre le racisme permet à la Maison des Enfants de sensibiliser les plus jeunes à cette problématique plus personnelle et de les ouvrir à la mutliculturalité. Une éducation à l’altérité de plus en plus nécessaire, à Anderlecht comme ailleurs.
Candice Lenoble
d’aieur moi je suis, inscrit a cette maison des enfents a bientôt
je suis aussi a la maison des enfant et jai apresieu votre discoure sec bbrandon mois le nouveau
La semaine d’actions contre le racisme 2008 vient de se terminer (13 au 22 mars), mais si vous contactez le Mrax (www.mrax.be ou 02/209 62 50), vous obtiendrez certainement des informations au sujets d’actions qui ont lieu toute l’année près de chez vous.
j ai trois enfants de 7 à 10 ans et j aimerais les faire participer a des actions comme cela et aussi j ai entendu dire par des amies que a molenbeek il y avait une maison de quartier et quil faisait plein d activitées avec les enfants mais je peux pas les inscrires car ils son anderlechtois,j habite pas loin de la place bizet et je ne sais pas ou se trouve la maison de quartier,il y en a une a la roue mais ses juste une maison de devoir…pourriez vous svp me renseigner pour cela?d’avance merci…
je voudrais avoir un contact avec un de vos responsables avec lequel j’échangerai pour mieux comprendre votre démarche. je suis inspecteur del’enseignement au BURKINA FASO, mais j’ai pas la possibilité de me connecter regulièrement;alors j’attends votre réaction si vous avez le temps de me mettre en contact avec quelqu’un pour mieux comprendre ce que vous faites et comment travailler avec vous; merci