La Région bruxelloise lance un « Défi Energie » à quelque 2000 ménages : réduire de 20% leur consommation d’énergie. Un défi revu à la hausse puisque lors de la précédente édition, ils étaient 200 à se lancer dans l’aventure. Eric et sa petite famille en faisaient partie. À l’occasion du colloque « Empreinte écologique : Nous n’avons qu’une planète, épargnons-la ! » (1) , il témoigne de son expérience. Extraits et réactions du public…
Pendant six mois, 200 ménages bruxellois se sont pris au jeu en adaptant leurs comportements quotidiens pour économiser l’énergie. L’objectif était double : réduire leurs factures et diminuer d’une tonne les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Résultat ? En moyenne, la consommation des ménages a chuté de 13%. En novembre 2006, la Région bruxelloise et la Ministre de l’environnement et de l’énergie lancent un nouvel appel à participation. Cette fois-ci, le nombre de ménages concernés est multiplié par 10. À chaque famille d’opter pour le mode d’engagement qui lui convient le mieux : « Piano », « Mezzo » ou « Forte ». Il est encore temps de s’inscrire : www.defi-energie.be
Tous les visages sont tournés vers l’homme blond à lunettes qui vient de prendre la parole en bout de table. Il se présente brièvement: Eric, marié, une petite fille, a participé au « Défi Energie » édition 2005. D’emblée, il entre dans le vif du sujet. Lui et sa femme, inconditionnels du vélo et adeptes des couches lavables, étaient déjà sensibilisés au respect de l’environnement. « La plupart des personnes qui s’étaient inscrites au défi étaient assez bien conscientisées. Ce qui n’empêche qu’on a appris pas mal de choses. Les participants se sont très vite pris au jeu en posant de nombreuses questions aux experts présents lors des réunions d’information et en échangeant entre eux. Au final, on développe soi-même une expertise. Je me suis ainsi rendu compte, par exemple, qu’en diminuant la température d’un degré, je faisais une économie de 7% sur ma facture de chauffage. »
Fort de son expérience, Eric regorge de trucs et astuces et ne manque pas d’en faire profiter les autres. « J’ai appris à porter un bon vieux « marcel » pour avoir plus chaud ! », lance-t-il, un sourire aux lèvres. « On s’est aussi débarrassé d’un vieux congélateur. On ne s’était jamais rendu compte auparavant qu’il consommait tellement. » Eric enchaîne ensuite sur la méthode et les résultats: « Je devais relever les compteurs tous les mois. Au fur et à mesure, c’est devenu un jeu. En tout, on a fait une économie annuelle de 800 € pour une maison d’une surface totale de 240 m2. »
Le « Défi Energie » officiellement terminé, Eric et sa femme poursuivent dans leur lancée. « Je viens de déplacer la cuisinière qui initialement se trouvait à côté du frigo. Ça ne m’a rien coûté et ça devrait donner des résultats. J’ai aussi installé des interrupteurs à côté des appareils avec une veilleuse. » Et au cours de leurs travaux de rénovations, ils comptent bien tenir compte de ces différents enseignements. À l’ordre du jour : l’installation de tubes solaires.
Autour de la table, les premières interventions ne se font pas attendre. « Les architectes et corps de métier ne sont pas toujours au courant », souligne une femme qui, il y a quelques années d’ici, a entrepris d’isoler les murs de sa petite maison. Les échanges s’enchaînent à un rythme effréné : « Vaut-il mieux utiliser un lave-vaisselle ou laver sa vaisselle à la main ? », « Il paraît que les nouveaux lave-vaisselles n’utilisent que 12 litres d’eau, c’est rien ! », « Soit, mais n’oublions pas non plus le cycle de vie d’un lave-vaisselle, de sa construction à sa destruction. Ça pèse sur la balance énergétique totale ! ». Entre deux flots de paroles, Eric rajoute: « Lors d’une des réunions avec les experts, je me souviens de participants qui disaient avoir des difficultés à trouver des magasins vendant des panneaux réflecteurs à placer derrière leurs radiateurs pour éviter les pertes de chaleur. Si le grand public était suffisamment sensibilisé et faisait la demande de ce genre de produits, les grandes surfaces devraient suivre d’office. »
Parlons-en de la sensibilisation. Dans le public, Geoffroy De Schutter, de WWF-Belgique, ouvre un autre débat : « Toutes les personnes présentes ici sont proactives. La question maintenant est de savoir comment faire contagion ? Comment faire boule-de-neige ? ». Et qui dit davantage de citoyens convaincus, dit aussi réactions au niveau politique.
Céline Teret
(1) Colloque qui s’est tenu le 8 novembre 2006 au Parlement bruxellois, organisé par le Groupe Ecolo et Etopia
Inscriptions et informations sur le projet et ses enjeux sur le site du « Défi Energie ». Egalement disponible, la brochure « 100 conseils pour économiser l’énergie »
ces « economies » d’eric me paraissent dictées par le bon sens
je ne connais pas la taille de sa famille mais 240 m2 ça fait une grande maison il faut donc peut etre commencé par le debut
attention çà la religion « écolo » diminuer les consommations d’abord par économie
mais surtout ensuite par reflexion:recherche de produits de substitution plus écolos
ecouter hubert felix thiefaine et son terre terre dans quel etat t-erre ?