Renaud Servotte, 25 ans, est coordinateur environnemental à l’Institut d’enseignement secondaire paramédical provincial (IESPP-MONS). Il nous livre des bribes de son parcours et les secrets de « ISO 14001 », un système de management environnemental visant à développer l’éco-citoyenneté auprès des élèves.

Ce témoignage a été récolté dans le cadre du dossier « Jeunes en mouvement » de Symbioses, le magazine de l’Education relative à l’Environnement. Des portraits de jeunes, dont les réflexions et les engagements pour l’environnement et le développement durable sont autant de coups de pied à la bof attitude. Symbioses est disponible auprès du Réseau IDée (symbioses@reseau-idee.be ou 02/286 95 76).

« L’intérêt principal de l’IESPP-MONS est de développer l’éco-citoyenneté auprès de ses élèves. L’école a un rôle fondamental à jouer dans l’éducation des jeunes qui seront les acteurs, les décideurs et les consommateurs de demain. A cette fin, l’IESPP-MONS a mis en place un système de management environnemental appelé ISO 14001. Cette norme internationale propose d’intégrer un système de gestion de l’environnement en fonction de plusieurs exigences que l’école doit respecter. Ce système a pour avantage d’intégrer l’environnement de manière permanente dans le processus éducatif et donne une cohérence globale à l’ensemble des projets.

Mon rôle de coordinateur environnemental est de prévenir les pollutions afin de réduire et limiter les impacts de la population scolaire sur l’environnement, c’est-à-dire mener des actions de prévention sur la gestion des ressources (eau, énergie, matières), la gestion des déchets, la mobilité, la diversité biologique et le bruit. J’ai la chance d’être en contact avec une population scolaire de plus de 1400 personnes composée des élèves, des enseignants, des éducateurs, de la direction, mais aussi du personnel administratif et d’entretien. La sensibilisation de cette population variée et répondant à des intérêts distincts est un véritable défi.

Ma volonté première est d’enrayer la surconsommation. Cette surconsommation croit d’année en année et a un impact négatif sur l’environnement via les déchets produits, l’augmentation des émissions de C02 et des pollutions en général. Cette surconsommation est néfaste sur le plan écologique mais aussi sur le plan social. J’essaie à travers mon travail, mais aussi dans mon quotidien, de susciter l’intérêt à moins consommer pour profiter plus pleinement de la vie, de s’interroger sur les commodités modernes et d’en chercher des alternatives moins pesantes pour notre écosystème et notre porte-monnaie.

Fasciné depuis toujours par la nature, j’ai suivi une formation en agronomie et en environnement. Mon engagement est né suite à des bénévolats effectués pour des associations d’éducation permanente à l’environnement. C’est au contact des autres bénévoles et acteurs de ces associations que j’ai pris pleinement conscience des enjeux qui sont en cours.

Il est souvent difficile de défendre ses convictions seul. Un grand nombre d’associations sont actives dans le domaine de l’environnement et sont à l’affût de jeunes motivés qui apportent des idées neuves et contemporaines. »

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