Greenpeace, génération « jeunes »

2 février 2007

Rencontre avec deux jeunes bénévoles au sein d’une organisation mondialement connue pour ses actions pour la protection de l’environnement: Greenpeace. Ariane Coquelet, 23 ans, et Benoit Spies, 27 ans, témoignent de leur engagement, de leurs motivations, de leur envie de faire bouger les choses.

Ces témoignages ont été récoltés dans le cadre du dossier « Jeunes en mouvement » de Symbioses, le magazine de l’Education relative à l’Environnement. Des portraits de jeunes, dont les réflexions et les engagements pour l’environnement et le développement durable sont autant de coups de pied à la bof attitude. Symbioses est disponible auprès du Réseau IDée (symbioses@reseau-idee.be ou 02/286 95 76).

Quelques mots d’explication sur votre engagement au sein de Greenpeace…

jeunes-ariane3.jpgAriane : L’écologie est mon premier « combat », celui dans lequel je mets le plus d’énergie. Il est essentiel, vital… Dès mes 18 ans, je suis devenue membre de Greenpeace et ensuite du WWF. J’ai travaillé dans la récolte de fonds pour ensuite devenir animatrice bénévole. Au-delà de ces engagements plus ponctuels, l’écologie fait réellement partie de mon quotidien et j’assume avec plaisir le rôle de « bio-écolo » parmi mes amis ! Ma mère étant péruvienne, j’ai aussi rapidement été sensibilisée aux problèmes du Tiers-Monde. Je participe à l’opération 11.11.11 depuis cinq ans. Je suis chaque année plus convaincue que les choses peuvent bouger, sans bien sûr m’attendre à un miracle. J’ai donc récemment décidé de m’inscrire à une des formations de la Coopération Technique Belge (CTB) liée au développement, en vue de pouvoir agir plus efficacement… du moins je l’espère.
jeunes-benoit3.jpgBenoit : Je me suis engagé comme bénévole chez Greenpeace il y a 4 ans. Le combat pacifique qui est mené là, en toute indépendance, pour la protection de la vie sur terre, est tout à fait exceptionnel. D’une justesse et d’une rigueur exemplaire ! C’est David contre Goliath ! Un groupe de pression motivé par un idéal élevé, aidé uniquement par les dons de sympathisants généreux, qui se bat pour dénoncer et arrêter les abus environnementaux… et qui obtient des résultats ! 


Quelles sont vos motivations ?


Ariane : Je ne supporte pas l’attentisme. Je n’aime pas les « à quoi bon », les « qu’est-ce que ça change ? ». Nous n’avons qu’une planète, il faut en prendre soin. Chaque homme n’a qu’une vie, il faut lui permettre de la vivre plus ou moins dignement, c’est tout, c’est déjà beaucoup. Il y a une citation de Camus que j’aime particulièrement : « Je me révolte, donc je suis ». Le mot est peut-être trop fort, mais je me retrouve dans cette phrase. Il ne faut pas se laisser emporter par le courant, se complaire dans la consensualité. Il faut se remuer car je crois que c’est en agissant qu’on se définit le mieux, qu’on s’épanouit. N’oublions pas la pointe d’idéalisme nécessaire et indispensable au bon fonctionnement du moteur.
Benoit : Les batailles pour lesquelles je me donnerai de tout mon cœur sont celles pour l’utilisation des énergies propres ainsi que pour empêcher l’impact prédateur d’un minorité d’hommes sur la planète et puis surtout pour diffuser les solutions qui apportent le bien être à tous les êtres : paix, sérénité, harmonie, respect de son prochain et de la nature, concrètement, pratiquement, dans la vie de tous les jours ! On se fait tellement de bien lorsqu’on agit de la sorte, que c’est un pur plaisir !



Y a-t-il quelqu’un ou quelque chose à l’origine de votre engagement ?


Ariane : La prise de conscience que les gens sont malheureusement mal informés, désinformés, intoxiqués. Et parallèlement, l’heureuse découverte qu’ils ne sont pas si individualistes qu’on ne le pense. Les gens ne sont simplement pas conscients de ce qui se passe. A l’ère de la Communication, il y a encore des informations qui ne passent pas, qu’on ne laisse pas passer. C’est pour cela que je donne ma voix.
Benoit : C’est un ensemble de choses qui m’ont fait démarrer : d’abord un dégoût du monde actuel, puis des études de philosophie en cours du soir à Namur, une Thema Climat sur ARTE, des lectures de Noam Chomsky, des musiques pleines de vérités, un voyage autour du monde en train et transport en commun (car l’avion c’est la catastrophe au niveau effet de serre), des rencontres de gens d’ici et ailleurs, la tête pleine de sagesse et le cœur bien sur terre.
Gandhi reste un de mes plus grands encrages positifs avec entre autres ces 2 citations qu’il mettait en pratique de façon magnifique : « En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre » et « Vivre simplement pour que, simplement, les autres puissent vivre ».

Quels conseils donneriez-vous aux autres jeunes qui eux aussi aimeraient agir ?

Ariane : Il n’y a pas de conseil à donner, mais une envie à avoir. Les ONG, les associations ne manquent pas, les choses à faire encore moins. À chacun de voir sa façon « d’être au monde ».
Benoit : Investissez dans des vélos pliables et ne le quittez plus pour vos déplacements! Bannissez, bagnoles et avions de vos vies! Construisez/Rénovez-vous des maisons isolées intelligemment et bien orientées par rapport au soleil. Profitez de tous les apports gratuits et inépuisables d’énergies disponibles ici et aujourd’hui, comme le vent, le soleil, la biomasse, la chaleur thermique. Vivez sans déchet ou bien en revalorisant ceux-ci. Faites vivre l’économie locale en achetant juste ce dont vous avez besoin au marché du coin (voir en seconde main), durable, biologique. Soyez une lumière pour vous-même, nous en profiterons tous !
Le monde à besoin de vous !

Pour en savoir plus :

8 commentaires sur “Greenpeace, génération « jeunes »”

  1. Céline dit :

    Bonjour Julien,
    Pour être bénévole chez Greenpeace, le plus simple est de directement prendre contact avec eux!
    Pour la Belgique, voici le lien direct vers la page Bénévolat: http://www.greenpeace.org/belgium/fr/agir/benevolat/
    Pour la France: http://www.greenpeace.fr/green-acteurs/

  2. julien dit :

    bonjour je voudrait devenir benevol chez greenpeace que doije faire mercie

  3. Céline dit :

    Pour la mise en place de projets liés à l’environnement, une première étape est de passer par le Réseau IDée (Information et Diffusion en éducation à l’environnement). Sur le site http://www.reseau-idee.be, vous trouverez des adresses utiles, des outils pédagogiques et de nombreuses autres informations qui vous aideront à aiguiller vos actions. Le Réseau IDée dispose aussi d’une service de conseils et d’accompagnement (02 286 95 70). Le magazine Symbioses – http://www.symbioses.be – propose également, par thématique, des expériences vécues sur le terrain et qui vous inspireront certainement.

  4. DONNAY André dit :

    Bonjour à Toutes et à Tous,
    Je travaille en tant qu’éducateur dans une AMO (Aide en Milieu Ouvert) à COURCELLES.Chaque année, nous organisons différents stages, cet été 2008, nous avons l’intention, du 28 juillet au 1er août d’organiser une action bénévole centrée sur le respect de la planète, à laquelle participera un groupe de 12 jeunes de 12 à 15 ans. Que pourrions-nous mettre en place?Merci de nous faire part de vos idées.
    André

  5. Céline dit :

    Je vous conseille de vous adresser directement à Greenpeace: +32 (0)2 274 02 00 – http://www.greenpeace.be

  6. Cloostermans Christel dit :

    Bonjour,

    J’aurais voulu savoir quelle est la procédure pour devenir bénévole?

    Merci d’avance.

  7. Benoit SPIES dit :

    Laissons à Dieu le soin de juger les hommes s’il le souhaite.
    Soyons les êtres que nous voulons être. Conscient des gestes que nous posons et de leurs influences sur notre bien être et celui des autres.
    May all be happy !

  8. Philippe DELAUNOIS dit :

    Comment Benoit juge-t-il le fait que Jean-Paul II voyageait beaucoup en avion ?