« Atelier de leadership »… Détrompez-vous, il ne s’agit pas d’un cours pour devenir un leader incontestable, mais bien d’un moment de rencontre pour créer ensemble un projet et s’engager à le mettre en place. L’association québécoise AQPERE l’a testé en initiant l’atelier de leadership en éducation relative à l’environnement. Explications.

D’où vient cette approche ?
L’atelier de leadership a été élaboré aux États-Unis en 1996 par EETAP (Environmental Education and Training Partnership). Au Canada, le premier atelier a été organisé par le Réseau canadien d’éducation et de communications relatives à l’environnement (EECOM) en 2006. En 2009, EECOM organisait un nouvel atelier sur le thème « Rejoindre de nouveaux publics en éducation relative à l’environnement ». Au niveau québécois, l’atelier organisé par l’AQPERE constitue une première et le succès rencontré lors de cette première édition ne peut que nous encourager à répéter l’expérience dans les prochaines années.

Une quarantaine d’acteurs en éducation relative à l’environnement de l’ensemble du Québec se réunissent dans un espace convivial, à l’écart de la ville. Durant 3 jours, ils échangent, réseautent, partagent leur expériences et surtout, ils développent en équipe, un nouveau projet. Voilà en quelques mots, les principes de l’atelier de leadership en éducation relative à l’environnement (ERE).

Organisé en octobre par l’Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE), le premier atelier de leadership en ERE a réuni 7 équipes représentant chacune une région du Québec.

À l’inverse des conférences, où à la fin de la journée, chacun rentre chez lui, les participants de l’atelier de leadership sont retournés chez eux avec un engagement à l’action : l’engagement de mettre en œuvre le plan d’action défini lors de l’atelier.

La grandeur du territoire québécois constitue tout un défi en matière d’échanges de bonnes pratiques, de partage de ressources et de communication entre les organismes. Il n’est donc pas surprenant de retrouver dans les différents projets des équipes, plusieurs initiatives visant à faciliter le réseautage, à développer des outils de communication et de centralisation de l’information. Les présentations des projets sont disponibles via le site de l’AQPERE : www.aqpere.qc.ca

L’atelier, un processus qui dure plus de 3 jours…

Les trois jours de travail du mois d’octobre ne constituent qu’une étape dans une démarche composée de plusieurs phases :

Avant l’atelier :
Première étape dans l’organisation de l’atelier : le recrutement des équipes. L’AQPERE a donc sollicité des organismes au sein de chaque région afin de leur proposer de prendre le rôle de chef d’équipe. Leur mission ? Rassembler autour d’eux d’autres organismes pour travailler à la réalisation d’un projet commun en éducation relative à l’environnement.
Une des particularités de l’atelier est que son programme repose sur les apports et besoins des participants. L’AQPERE a donc recueilli les forces de chaque équipe ainsi que leurs besoins spécifiques pour mener à bien leur projet.

Pendant l’atelier :
Lors des trois jours de travail, les participants ont participé à une série d’activités : des sessions plénières ; des sessions de planifications où chaque équipe a travaillé à l’élaboration de son plan d’action ; des ateliers de perfectionnement professionnel (communiquer efficacement, évaluer les projets, financements…) donnés par des personnes ressources extérieures ; et des activités de réseautage et de partage entre équipes et participants.

Après l’atelier :
Les travaux ne font que commencer suite à l’atelier… Chaque équipe rentre chez elle avec l’engagement de travailler à la mise en place de son plan d’action et à la réalisation de son projet. Cela peut être un projet court-terme, avec des résultats dans les mois suivants l’atelier ou un projet à long-terme, s’étalant sur plusieurs années.

Pour suivre le projet, un portail spécifique a été développé par l’AQPERE. Il permet de suivre l’évolution des projets et de maintenir les liens entre les équipes. De plus, les participants ont accès à l’ensemble des ressources utilisées lors de l’atelier. D’ici quelques mois, les projets pensés en atelier devraient donc éclore sur le terrain.

Emmanuel Rondia, Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)

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