C’est bientôt la Saint-Valentin… et ses offres spéciales, ses super promos et autres techniques marketing en tout genre. Histoire de rappeler que la fête des amoureux, c’est davantage une question d’amour que d’achats, le Collectif to be and not to pub lance « Faites l’amour, pas les magasins ». Bien plus tentant, non ?
Ce 14 février 2013, la Fédération Inter-Environnement Bruxelles renouvelle le message ! « L’amour ne se prouve ni ne se jauge à l’aune du matériel et qu’aucun présent n’aura jamais plus de valeur qu’un geste de tendresse, une marque d’affection, une attention particulière, un sourire gratuit, un doux moment partagé », peut-on lire dans cet article. Retrouvez-le ici!
Chocolat en forme de cœur, pendentif « love », parfum aphrodisiaque, slip flanqué d’une photo des tourtereaux, week-end très loin en hôtel de luxe… C’est la saison de la fête des amoureux et avec elle son lot d’idées cadeaux pour combler l’être aimé… ou du moins, en donner l’illusion. Le Collectif to be and not to pub s’insurge : « La masse grandissante de pub engendre et entretient l’amalgame entre l’être et l’avoir, elle fait croire qu’on vit plus aimé et plus heureux en consommant plus, en possédant plus. »
Selon une étude du CRIOC, un Belge sur quatre fête la Saint-Valentin. Ce sont surtout les 30-39 ans (45%) qui la fêtent, ainsi que des consommateurs appartenant aux groupes sociaux supérieurs (37%). Les consommateurs des groupes sociaux inférieurs boudent davantage le 14 février, ce qui témoigne encore l’aspect commercial de cette fête. Cet événement se passe de plus en plus en famille: 52% en 2009, contre 8% en 2006. 57% des consommateurs vont fêter la Saint-Valentin au restaurant. D’année en année, le montant dépensé pour l’achat d’un cadeau diminue.
Accéder à l’étude complète.
C’est sur ce constat, que le Collectif propose de mener des actions spontanées contre la publicité du 7 au 14 février. Le principe : mettre son talent en action pour redécorer, déchirer, recouvrir, compléter, peinturlurer… les panneaux publicitaires qui inondent la ville, enferment les amoureux dans des stéréotypes et leur font acheter des trucs très souvent complètement inutiles, comme des cadeaux standardisés pour la Saint-Valentin.
Le collectif propose de s’organiser en petits groupes et souligne que « ces actions n’ont ni chef ni limites (géographiques, temporelles…) ». Il invite « célibataire, féministe, anticonsummériste, antipubiste, artiste opportuniste, colleur-euse d’affiches acharné-e, activiste ou simplement citoyen-ne en manque d’espace d’expression » à y prendre part. Invitation qui pourrait aussi être élargie aux « amoureux », en première ligne de cette fête annuelle et pas nécessairement adeptes de l’achat compulsif pour contenter leur moitié.
Et pour ceux qui ne se sentent pas l’âme de militants antipub, pourquoi ne pas tout simplement s’inspirer du slogan… et faire l’amour plutôt que les magasins, le jour de la Saint-Valentin (et les autres aussi d’ailleurs). Ca coûte moins cher, c’est bien meilleur pour la santé et ça ne nuit pas à l’environnement !
Céline Teret
En savoir plus :
« Faites l’amour, pas les magasins » sur www.demarche.org/faiteslamourpaslesmagasins
Afin d’apporter ma pierre à l’édifice, une de mes « galipettes de l’esprit ».
Veuillez m’excuser pour les quelques « gros mots » gourmands…et ma verve acide…plaisir de l’écriture, du brûlot goguenard et des saillies vigoureuses. Rien de bien méchant, je vous l’assure. Comme eût dit feu Desproges, « rions un peu en attendant la mort ».
Le non de la rose.
Sortis des consommations à vomir et à dormir debout…réveillon sur réveillon oblige, les enflures en marketing et autres bouseux publicitaires vont nous badigeonner les neurones de leur puanteur à l’occasion de la Saint Valentin. En faisant branler la corde sensible des amoureux transis, des boutonneux acnéens, des vieux imbéciles et des cons de toutes les chapelles.
Le con pauvre qui n’est pas un pauvre con, invitera sa Germaine dans une gargotte afin de gaspiller sottement dans un dîner de bas étage, rotable et flatulable à souhait les picaillons laborieusement gagnés à la sueur de son front décérébré.
Le con moyen, souvent plus con que la moyenne, emballera sa Géraldine avec un concert du dernier futur has been frenchy, carbonisé des victoires de la musique, pute musicienne de la sacem et des maisons de disque, bientôt maisons closes, pear to pear oblige.
Enfin, le con riche, parlons en, puisqu’il cumule à lui seul deux tares à la fois, celle d’être con et celle d’être con et riche. L’alliage connerie richesse permettra audit con,grâce au caractère illimité de la première et au potentiel amplificateur de la seconde d’auréoler la Saint-Valentin d’un soupçon de bêtise incandescente, d’un zeste de vulgarité et d’un incommensurable ennui.
Marie-Chantal, brillant au doigt et coupe à la main ira se faire tringler aux Bahamas.
Valentin fut moine et décapité le 14 février 269. Chassons de nos calendriers ce moine chafouin et puceau, représentant de la mièvrerie la plus gluante, de la marchandisation des sentiments, graisseur emburé des vautours aurifiés et des vendeurs de cadavres à chlorophylle, pauvres fleurs décapitées bientôt jetées aux ordures.
Alors, consommez, consommez… sommés d’être cons ?
Et le fromage dans tout ça me direz vous ?
Oyez, oyez bonnes gens, la fin des roses approche.