A l’instar de l’Education à l’environnement, l’Education à l’Environnement urbain (EEU) vise le développement et la construction de la personne, son émancipation et questionne la place de l’individu dans son cadre de vie. Actuellement, plus de la moitié de la population française habite en ville. L’EEU marque donc une volonté de s’intéresser positivement à son cadre de vie urbain et de porter un autre regard sur la ville.
Durant ces deux jours, ce sont de nombreux acteurs de l’animation, de l’éducation, de l’urbanisme, de la médiation culturelle, du tourisme ou encore de l’habitat qui se sont réunis pour échanger sur leurs pratiques, s’enrichir des expériences partagées et découvrir divers outils et initiatives pédagogiques lors de tables rondes, ateliers d’échange, forum d’outils pédagogiques… Le tout dans une optique de croisement des regards.
Et pour cause, l’EEU se base sur une pédagogie active et des approches variées pour découvrir la diversité, donner la possibilité d’observer pour comprendre et de comprendre pour agir. L’EEU n’a pas la prétention d’apporter une réponse aux problèmes urbains mais plutôt d’essayer de rassembler les différents acteurs de la ville, de les faire se rencontrer en vue de favoriser une citoyenneté participative.
Car actuellement, le dessin de la ville est organisé de manière résidentielle (clôtures, portails, propriétés privées…) et comme un espace de mobilité rapide pour de très nombreuses personnes qui peuvent ne jamais se rencontrer…
Pourtant il y a urgence de se rencontrer, urgence de donner la parole et surtout de créer le contexte propice à l’expression de toutes et tous citadins pour leur donner l’envie et l’opportunité de devenir citadins-citoyens, acteurs de leur ville, prenant part à son élaboration et à sa gestion. Pour ce faire, il faut imaginer et construire une nouvelle culture de la ville, créer du lien, susciter un regard positif sur la ville, favoriser la cohésion sociale et permettre à chacun de mieux connaître son quartier, sa ville pour, à terme, se la ré-approprier, Et ce, dès le plus jeune âge.
En ce sens, citons par exemple les projets de « Classes de ville » qui visent à fournir des grilles de lecture de la ville à des élèves qui… ne savent pas encore lire ! Dans un soucis de regards multiples, animateurs, architectes, artistes et géographes se croisent pour co-construire les activités : création de la ville idéale miniature, balade autour de l’école, dans le quartier, visite de jardins à proximité, découverte des moyens de transports urbains, de la différence entre espace publique et espace privé…
Aussi, l’association Bruit du frigo qui propose des façons alternatives d’imaginer et de fabriquer notre cadre de vie en investissant des endroits de manière éphémère : « Si j’avais une baguette magique, que verrais-je à cet endroit? ». Ainsi que les balades urbaines pour découvrir son quartier autrement, les ateliers urbains… et tant d’autres intiatives !
Autant de projets, d’activités et d’initiatives présentés lors de ces deux jours de rencontres qui visent non seulement l’information, la sensibilsation et la formation des citadins mais également et surtout leur participation. Par le biais de démarches actives et de pratiques éducatives de co-construction, d’échanges, de débats, dans un soucis de prise en compte de l’apprenant et d’ancrage territorial.
Deux journées d’échanges riches en découvertes dont vous pourrez retrouver les traces sur le blog de l’événement dès début 2011
Article rédigé par Hélène Colon du Réseau Idée asbl
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