En anglais, on parle de « greenwashing » ; en français, d’ « écoblanchiment » : une technique de marketing consistant à donner une image écolo à une entreprise quelles que soient ses pratiques. Cet ouvrage dénonce l’imposture.
Monsanto promeut des pesticides supposés protéger les plantes, Renault vante une voiture « allégée en CO2 », Carrefour s’empare du vocabulaire de la décroissance. Bienvenue dans le monde de l’écoblanchiment. Les thèmes du développement durable gagnant en impact et en notoriété dans la société, les entreprises – mais aussi les politiques – usent et abusent de ce procédé trompeur. Les auteurs de cet ouvrage analysent les ressorts de cette imposture et pointent l’antinomie qui existe entre les logiques marchandes actuelles et les impératifs environnementaux. Ils montrent également comment la résistance s’organise, par l’interpellation citoyenne, le boycott, voire des attaques en justice.
Cet essai dénonce la récupération du « durable » ou du « vert » par les puissants de ce monde, des multinationales aux grandes surfaces, pour faire vendre, pour consommer davantage. La 3e partie de l’ouvrage, sur la résistance des consommateurs et du monde associatif est particulièrement intéressante, abordant tant la résistance individuelle que collective. Agréable à lire (tant par le récit que par la forme), il gardera en haleine ceux qui se lancent dans le sujet et apportera des éléments d’information à ceux qui s’y connaissent déjà.