Alors que depuis un siècle la récolte des plantes sauvages a pratiquement disparu, les mauvaises herbes ré-envahissent aujourd’hui nos assiettes. Afin de trouver une information fiable, appétissante et diversifiée en la matière, l’asbl Cuisine Sauvage vient de lancer un nouveau site internet collaboratif, qui se veut le « marmiton belge des plantes sauvages » : www.cuisinesauvage.org. Vous y trouverez des centaines de fiches botaniques et de recettes proposées par des chefs-coqs renommés, des écoles hôtelières, des particuliers… et validées par un comité scientifique. De quoi mettre du piment dans nos balades nature !
Depuis quelques années, la cuisine sauvage jouit donc d’un regain d’intérêt. Les magazines publient, les restaurateurs cuisinent, les balades pour les découvrir abondent…. La cuisine sauvage revient en force sur le devant de la scène, boostée de surcroît par les récentes émissions culinaires télévisées.
Prochaines balades de découverte Cuisine Sauvage :
Le 9 mai (10h, 13h ou 16h) à la Citadelle de Namur, le 10 mai à 10h au Château de Hollenfels, le 5 juillet (10h, 13h ou 16h) au Fond humide de Dave, le 27 septembre (10h, 13h ou 16h) à Namur et le 5 décembre (10h ou 13h) à Dave.
Réservations sur : http://cuisinesauvage.org/
Les uns y voient une alimentation durable par excellence (ultra locale et de saison), les autres une nouvelle ressource alimentaire ne monopolisant pas de terres agricoles. Certains y voient un outil de sensibilisation à l’environnement et d’autres une source d’inspiration pour de nouvelles saveurs en cuisine.
Plante sauvage comme outil éducatif
En effet, au-delà des saveurs qu’elle propose, de la gratuité de sa consommation et de ses bienfaits, la plante sauvage pousse en fonction d’un terroir et des saisons. Sa croissance est spontanée et elle n’a pas besoin qu’on la cultive. Si elle ne croise pas la route d’intrants chimiques, que l’homme utilise pour l’éradiquer, cette verdure que l’on cueille est souvent comestible. Locale, de saison et biologique, elle s’inscrit dans la veine du développement durable en réduisant les intermédiaires du circuit conventionnel (récolte, emballage, transport, achat, gaspillage…) et propose des saveurs parfois étonnantes, en transformant par exemple des orties rebutantes en soupe riche par ses vertus.
Au-delà de ces impacts directs, la plante sauvage peut servir également d’outil de sensibilisation à la protection de l’environnement. Lionel Raway part du postulat selon lequel « la présence d’un lien fort avec la nature nous amène à agir en sa faveur. On ne peut détruire ce que l’on aime ou dont le sort nous préoccupe. » Partir à la recherche de ces plantes et les (re)connaître permet également à l’homme de se reconnecter à l’environnement et à lui-même, de s’éveiller à la (bio)diversité, d’appréhender des problématiques actuelles (telles que, par exemple, la souveraineté alimentaire, la simplicité volontaire, l’alimentation durable, la santé et l’environnement) par la pratique.
Pour cuisiner et consommer une plante, il faut avant tout savoir qu’elle existe ! Le regard doit être éveillé pour la chercher, la reconnaître, et éventuellement la nommer, afin de la consommer. Pour qui détient quelques clefs de lecture rapidement acquises, la nature se révèle alors comme un livre… ou un garde-manger à ciel ouvert !
Participez au concours de Cuisine Sauvage :
Partagez vos recettes à base de plantes sauvages jusqu’au 30 juin et vous pourrez gagner un atelier Cuisine sauvage à domicile, un reportage dans votre cuisine, la publication de votre recette dans le journal, une balade plantes sauvages pour votre groupe d’amis, 10 bons de 100€ dans des restaurants gastronomiques…
Activités autour de la plante sauvage
Pour offrir ces clefs de lecture, outre le site web collaboratif, l’association (ainsi que d’autres : voir encadré) propose différentes formules autour des plantes sauvages. Lors de balades de découverte, elles sont identifiées, cuisinées avec des espèces locales cultivées, et dégustées. Par ailleurs, une formation, en deux modules « printemps » et « automne » composés chacun de dix cours, est donnée à Namur, au Centre de formation Horeca CEFOR, pour un prix dérisoire. L’asbl se déplace même au domicile des particuliers où des ateliers de cuisine entre amis, plus onéreux, sont organisés.
Les activités développées autour de celle que l’on nomme communément « mauvaise herbe » ne manquent pas et les richesses qu’elle offre à portée de main constituent une porte d’entrée vers des voies inattendues.
Anne-France Hallet et Christophe Dubois
- Nature Attitude propose une sortie sur « Les vertus des plantes sauvages », le samedi 25 avril 2015 à Freylange-Arlon ;
- Nicole Collins (collinsnicole.blogspot.be) organise des balades sur cette thématique, notamment le 26 avril, ainsi qu’en mai et juin ;
- L’une des formules de mise au vert animée par le CRIE de Villers-La-Ville s’articule autour de la cuisine des plantes sauvages et les activités proposées par le CRIE d’Harchies sont également à suivre ;
- L’Aquascope de Virelles organise des modules de deux week-ends « Découverte de nos plantes sauvages comestibles et médicinales » en mai et octobre. Le 1er mai, vous pourrez également participer à une balade gourmande ;
- Les dimanche 26 avril et samedi 30 mai, une première approche des plantes sauvages est proposée par l’asbl Tournesol-Zonnebloem ;
- La ferme de la Hulotte organise aussi des stages pour les enfants, dont un du 27 au 31 juillet « 100% Sauvage » ;
- Les samedis 2 et 23 mai, Education Environnement vous propose deux modules de « Cuisine avec les plantes sauvages ».