« Sur les six, il n’y en a que quatre qui cultivent dans le jardin, explique Xavier ; les deux autres ont, chez eux, de très grands jardins et participent plutôt au travail collectif, aux réunions. A ce titre, ils sont porteurs du projet qu’ils trouvent vraiment chouette. »
Les Equipes populaires, auxquelles le projet est rattaché, sont toujours bien présentes.« Mais nous sommes assez indépendants, dit Xavier, car l’animateur est, lui-même, partie prenante du projet et cultive une parcelle dans le jardin. »
Créer de la convivialité avant tout
« Nous étions très clairs là-dessus tous ensemble, poursuit-il: l’objectif était avant tout de créer de la convivialité, d’installer une dynamique villageoise dans le potager et d’échanger des pratiques, entre nous et à l’extérieur. »
Et c’est pour cela que le groupe de jardiniers organise aussi d’autres activités : un achat groupé de semences, une bourse aux plantes, des Portes ouvertes… Au-delà de la convivialité, l’objectif est aussi de diffuser les pratiques du jardinage biologique, ainsi que des variétés peu connues ou des légumes qui ne sont plus très fréquents dans nos potagers.
A mi-chemin entre le partagé et le collectif
Les jardiniers réalisent ensemble toute une série de travaux : défrichage, abattage des arbres, dessouchage… Certaines parcelles sont individuelles mais une partie des cultures est aussi faite en commun : pommes de terre, courges, légumineuses…
« Chacun sait ce qu’il a planté ou semé lui-même, explique Xavier. Il a sa ligne même si c’est au milieu d’une parcelle commune… »
Le travail en commun est défini de manière informelle, un peu en fonction des besoins. Personne n’exerce la fonction de coordinateur et les réunions ne sont pas vraiment régulières.
« Tout dépend de ce qu’il y a à faire, dit Xavier. On se voit pour préparer l’achat groupé de semences, pour les Portes ouvertes… »
Une belle dynamique se met en place dans le village autour du jardinage. « Nous collaborons avec l’école, raconte Xavier ; nous faisons des ateliers avec les enfants, des semis, des hôtels à insectes… Les enfants ont fabriqué des épouvantails qu’ils sont venus installer dans le jardin. » Dans la foulée, une institutrice a été sensibilisée à l’impact positif du jardinage pour les enfants et l’école a également mis en place un projet de potager.
« Au final, ce sont surtout de belles rencontres qui ont lieu et de la solidarité qui se développe au-delà du jardin, conclut Xavier. C’est un vrai partage d’expériences et de pratiques qui a lieu, énormément de petits plus qui donnent de la saveur à l’existence. »
Photo: Xavier Favresse.
Article publié dans Valériane N°113, juin 2015, le magazine de Nature & Progrès.
Bonjour Monsieur Favresse,
je constate depuis que vous fûtes mon prof de géo à St Hubert, vous avez persévérer dans votre passion pour la nature.
Merci pour ce que vous m’avez transmis et bonne année 2017