L’humusation peut se résumer en deux mots : compost humain. Plus exactement, « c’est un processus contrôlé de transformation des corps par les humuseurs (micro-organismes présents uniquement dans les premiers centimètres du sol) dans un compost composé de broyats de bois d’élagage, qui transforme, en 12 mois, les dépouilles mortelles en Humus sain et fertile. »[1]
Vous avez dit écologique ?
Pour les défenseurs de la pratique d’humusation, il n’y a aucun doute, l’inhumation et l’incinération sont tout sauf écologique et l’alternative qu’est l’humusation est La solution idéale. Alors quelle différence y a-t-il entre ces différentes pratiques ?
Tout d’abord, les pratiques d’inhumation et d’incinération nécessitent cercueils, frais de concession, pierres tombales, fours, carburants, etc. Ces exigences ont non seulement un coût, mais elles ont aussi un impact sur l’environnement. A l’inverse, la pratique d’humusation, elle, ne génère aucune toxicité mais au contraire, crée un humus, comme expliqué précédemment, qui servira à régénérer la terre.
Pour ses défenseurs, l’humusation est plus qu’une simple pratique, c’est un véritable retour aux sources. La remise à la Terre au sens propre comme au figuré, est donc plus que souhaitée.
En Belgique, rien n’as encore été décidé mais aux Etats-Unis, l’humusation des défunts a été légalisée. La première détractrice est donc la Belgique dont seul l’inhumation et l’incinération sont, à ce jour, autorisés. Pour que cette pratique soit reconnue, les défenseurs de l’humusation tentent de sensibiliser la population et font circuler des pétitions.
Depuis 2015, année de sa création, La fondation Métamorphose, active en France et en Belgique, fait partie de ceux qui exigent un changement de loi afin de rendre légale la pratique d’humusation. « Mourir puis donner la vie », c’est ce qu’elle tente de faire passer comme message. Cette fondation n’en reste pas moins persuadée qu’à sa mort, l’être humain pollue encore et toujours et que chacun devrait avoir cette liberté de vouloir perpétrer ou non cet acte.
Mais encore ?
Si l’humusation est au cœur de l’attention et perçue comme une idée novatrice, il existe bien d’autres processus dit écologiques comme l’est l’humusation. Il s’agit de l’aquamation et de la promession. L’aquamation se traduit par une dissolution du corps dans une solution alcaline à environ 200° tandis que la promession consiste dans un premier temps à refroidir le corps, ensuite le dessécher (lyophilisation) pour terminer en le transformant en poudre afin de pouvoir engraisser le sol.
En conclusion ?
Certes, l’humusation n’est pas encore légale mais il est tout de même possible, pour un ultime aurevoir, d’opter pour des funérailles éco-responsables. En effet, cercueils en matériaux naturels (bois, carton, osier), linceul, urne biodégradable (si incinération), transport écologique du défunt ou encore faire-part par en papier recyclé ou par email, tout cela est réalisable. Et puis, pour une dernière touche d’humilité, on oubliera peut-être les pierres tombales ?
Safia Choujaâ
[1] Définition trouvée sur : https://www.humusation.org/
Sources :
https://metamorphoseproject.wordpress.com/
https://www.belgium.be/fr/famille/deces/inhumation
https://www.ecoconso.be/fr/content/des-funerailles-plus-ecologiques-est-ce-possible#_Toc23401332